Agressivité des champignons responsables des maladies du bois

Résultat de recherche

Agressivité des champignons responsables des maladies du bois

L'un des programmes de recherche financé par la profession et le Ministère de l'agriculture livre aujourd'hui ses premières conclusions sur l'agressivité des champignons impliqués dans les maladies du bois.

Quels sont les déterminants impliqués dans le processus infectieux des champignons ? Caractérisation de l’agressivité de 2 pathogènes (Neofusicoccum parvum et Diplodia seriata) et étude des conséquences des maladies du bois sur l’état physiologique de la plante.

  • Pour mieux connaître le champignon, une souche de D. seriata prélevée dans le vignoble français a été séquencée. Son génome est composé de plus de 10 000 gènes dont, parmi eux, ceux associés à la production de molécules toxiques et d'enzymes impliquées dans la dégradation du bois. Cette ressource sera très utile pour mieux comprendre les interactions entre le champignon et la vigne et aussi sa microflore dans son environnement.
  • Identification in vitro des molécules produites par D. seriata et N. parvum : melléine, terremutine, protéines diverses… Testées séparément sur des modèles simples de la vigne comme des cellules et des vitro-plants, ces molécules montrent une certaine toxicité. Une action conjointe de ces diverses molécules est donc probablement impliquée dans la phytotoxicité de ces champignons.

  • Potentiel de dégradation du bois : les activités de trois enzymes impliquées dans la dégradation du bois (laccase, xylanase et cellulase), sont plus importantes chez D. seriata que chez N. parvum.

  • Processus de détoxication mis en place par la vigne : les toxines peuvent entraîner l'expression des symptômes en contournant les défenses de la vigne. La « détoxication » de ces toxines est possible à l’aide de microorganismes bénéfiques. L’inoculation de boutures avec ces microorganismes bénéfiques conduit à une protection (~ 50%). Cette protection est due à une modulation de l'immunité de la vigne mais surtout à des effets directs entre les microorganismes bénéfiques et le pathogène, dont la détoxication.

Des données issues de ce projet sont encore en cours d’analyse. Les résultats acquis et l’amélioration des connaissances concernant les pathogènes et le mode d’action de l’arsénite de sodium vont maintenant permettre à d’autres programmes de recherche de lancer des travaux pour des moyens de lutte contre les maladies du bois.

  • Université Reims Champagne Ardennes
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