Les enquêtes des Chambres d'Agriculture sur les pratiques viticoles

Les enquêtes des Chambres d'Agriculture sur les pratiques viticoles
6 mars 2018

Les enquêtes des Chambres d'Agriculture sur les pratiques viticoles

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Une enquête sur les pratiques viticoles menées dans les trois régions du projet Mobilisation Innovation Vigneronne a permis de recevoir plus de 500 réponses de viticulteurs, précisément 180 en Indre-et-Loire, 260 en Charentes et 120 en Rhône-Provence.

Dans les trois bassins de production, pour plus de 90% des viticulteurs, les dépérissements sont une préoccupation majeure. Les maladies du bois constituent la principale cause des dépérissements. Viennent ensuite le stress hydrique (surtout en Rhône-Provence) et les aléas climatiques (notamment en Indre-et-Loire).

La principale pratique mise en place en réaction est la taille respectueuse des flux de sève même si elle pratiquée dans des proportions différentes en fonction des régions : 76% en Indre-et-Loire, 59% en Charentes et 27% en Rhône-Provence.

Dans la région de Cognac, les maladies du bois sont la principale préoccupation des vignerons qui sont 92% à pratiquer l'entreplantation et/ou la complantation, 60% pour le recépage et 38% le marcottage en complément des techniques de taille. Les viticulteurs sont également 5% à citer la flavescence dorée comme cause du dépérissement.

En Vaucluse, en plus des maladies du bois et de la sécheresse, les viticulteurs citent la flavescence dorée et le court-noué comme principales causes du dépérissement. Les méthodes de lutte paraissent moins généralisées que dans les deux autres régions de l'enquête. Le recépage, la taille spécifique et la protection phytosanitaire sont cependant répandues.

En Indre-et-Loire, les 180 viticulteurs interrogés déclarent des pertes de productivité comprises entre 5 et 10 % par an. Presque tous ont modifié leurs itinéraires techniques pour limiter l'impact des dépérissements : pratique de la taille tardive ou de la taille Guyot-Poussard, curetage, regreffage, recépage. On note dans cette région que les viticulteurs citent également la sélection massale et les engrais verts (pour favoriser la fertilité des sols) dans les méthodes de lutte. Ces enquêtes sont une base d'échange pour les travaux et les essais qui seront mis en place dans les réseaux.

Crédit photo : BNIC - Fabrice SCHÂCK

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