Premiers résultats du projet LongVi en Beaujolais

Premiers résultats du projet LongVi en Beaujolais
8 avril 2019

Premiers résultats du projet LongVi en Beaujolais

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Le projet de recherche LongVi, lauréat de l'appel à projet 2017 du Plan dépérissement a pour objectif d’améliorer les connaissances en matière de longévité du vignoble. Le premier axe de ce projet vise à bâtir et tester un protocole de terrain destiné à diagnostiquer et hiérarchiser les causes des bas rendements à l’hectare.


Un réseau de 29 parcelles a été mis en place et suivi en 2017 dans le Beaujolais, sur la cave Vinescence, en intégrant un panel de parcelles aux rendements plus ou moins importants historiquement. Le diagnostic est mené en deux étapes :

  1. tout d’abord l’évaluation des facteurs de baisse de la production à l’hectare, que sont la mortalité (total ou partielle) de ceps ainsi que la charge en bourgeons laissée à la taille et la densité de plantation.
  2. Dans un second temps, le diagnostic au cep permet d’identifier les causes de baisses de production agronomiques. Ce suivi consiste en un suivi de l’alimentation hydrique (suivi de l’état des apex, Delta C 13), azotée (N tester à la véraison et azote assimilable des moûts) et nutritionnelle du cep (analyse pétiolaire à la véraison), afin d' évaluer la présence de maladies de dépérissement (maladies du bois, court noué) ainsi que de maladies annuelles (mildiou, oïdium) ou d’accidents climatiques. Les indicateurs suivis ont été choisis pour apporter l’information tout en restant simples d’acquisition.

Les résultats montrent l’importance du taux de ceps improductifs (taux supérieur à 8 % pour 50 % des parcelles du réseau), du taux de court-noué (taux estimé supérieur à 20 % sur 86 % des parcelles) et de la contrainte hydrique (environ 50 % des parcelles présentent une concurrence excessive pour l’eau) sur les baisses de rendement. Ce dernier point est en cours d’approfondissement, en lien avec d’autres critères agronomiques. Ces résultats n’ont cependant pas vocation de généralisation, le réseau n’ayant pas été bâti à des fins de représentativité régionale.

Ce protocole est également testé dans 6 autres réseaux (vignobles du Sud-Est, vignobles de la Vallée de la Loire). Les résultats obtenus permettront d’aboutir à une méthodologie de terrain opérationnelle et utilisable par les professionnels.

 

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