Une consultation régionale pour préparer le prochain appel à projet de recherche

Une consultation régionale pour préparer le prochain appel à projet de recherche
25 juin 2021

Une consultation régionale pour préparer le prochain appel à projet de recherche

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Vigneron en Beaujolais, Jean-Pierre Rivière a participé à la consultation régionale du Plan national dépérissement. Il a accepté de répondre aux questions d'Irène Aubert, journaliste pour les Echos du Cniv.


Comment la réunion était organisée dans votre région ? Quelles sont les principales thématiques qui sont ressorties ?

Nous nous sommes réunis à Clermont-Ferrand avec des vignerons venus d’Auvergne Rhône-Alpes, et nous avons profité du déplacement pour visiter le conservatoire des cépages du Puy-de-Dôme, à Cournon. 
Pendant la réunion, la première préoccupation qui est ressortie demeure les maladies du bois. Mais nous avons aussi souligné la montée en puissance des changements climatiques, avec surtout la sécheresse, même si ce mois de juillet semble vouloir faire exception. L’an dernier, en Beaujolais, nous avons perdu en moyenne 15 à 20 hl/ha à cause de la sécheresse. Et la petite récolte prévue cette année est liée au gel, mais sans doute aussi au fait que la vigne a été affaiblie par la sécheresse l’an dernier. 
Le troisième point que nous avons listé et qui pourrait devenir récurrent est la flavescence dorée. En Beaujolais, nous avons trois gros foyers qui ont explosé. Ce développement est dû à de multiples facteurs, parmi lesquels le manque de prise de conscience de la gravité du problème par une partie des viticulteurs. Pour lutter, nous avons décidé de prospecter tout le vignoble, avec l’obligation pour tous de participer, sous peine d’amende.


Avez-vous constaté une évolution des préoccupations liées au dépérissement depuis le début du Plan ?

Je pense qu’il commence à y avoir une évolution des mentalités, avec une prise de conscience vis-à-vis du dépérissement. Mais nous travaillons sur le long terme. Concernant la sécheresse, par exemple, nous avons commencé à réfléchir à des adaptations possibles avec des essais d’irrigation, un travail sur les porte-greffe, sur les variétés interspécifiques. Mais sur ces dossiers, nous sommes aussi tributaires des décisions de l’INAO. 


Que pensez-vous de l’idée d’organiser une consultation avant de lancer un appel à projets ?

C’est plutôt une bonne chose de faire émerger les besoins des viticulteurs. Il est important d’avoir un vrai lien entre ceux qui cherchent et ceux qui ont besoin des résultats, à la fin. 
 

 

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