Les plantes nématicides dans la lutte contre le court-noué

Les plantes nématicides dans la lutte contre le court-noué
10 février 2021

Les plantes nématicides dans la lutte contre le court-noué

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Le court-noué est une maladie virale de la vigne qui affecte la longévité, le potentiel de production et la qualité des raisins. Les virus du court-noué sont propagés par des nématodes : Xiphinema index qui transmet le virus du GFLV, Xiphinema diversicaudatum qui transmet l'ArMV et longidorus attenuatus et longidorus elongatus qui transmettent le TBRV.

Certaines plantes, principalement des légumineuses, des graminées et des crucifères ont la capacité de faire diminuer les populations de nématodes dans le sol. Cette action nématicide pourrait constituer une des méthodes de lutte contre le court-noué de la vigne.

Certaines espèces ont montré une aptitude à réduire les populations de X. index en conditions contrôlées en serre puis au champ. Toutefois, il reste encore à valider si la réduction des effectifs de nématodes dans le sol se traduit par une moindre recontamination et/ou un retard de la vitesse de recontamination de la nouvelle vigne par le virus du court-noué. Ce n’est qu’à l’issue de cette étape que l’on pourra conclure sur leur efficacité. 

Dans le cadre du programme de recherche Jasympt, des essais sont menés avec de la luzerne, la vesce velue, le sainfoin ou trèfle violet, l'avoine et la moutarde blanche. Cette dernière, contrairement aux autres plantes de la liste, n’a pas été évaluée sur sa capacité à réduire les populations de X. index dans le sol. Ces plantes sont testées lors du repos du sol avant une plantation.

Attention, à l'inverse, certaines plantes comme la phacélie, le sarrasin, le sorgho et le chanvre entrainent la multiplication de X. index. Elles sont donc à proscrire avant une nouvelle plantation de vigne en cas de parcelle contaminée par les virus du court-noué. Il est également déconseillé de réaliser des semis d’orge qui est à la fois une plante hôte de l’ArMV, et du nématode X. diversicaudatum qui lui est associé.

Le recours à des jachères de plantes à effet défavorable sur les nématodes vecteurs n’est qu’une étape dans l’itinéraire de gestion de la maladie. Seule une gestion intégrée incluant la dévitalisation (tant que celle-ci est possible), le repos du sol et l’utilisation de matériel végétal certifié permettra d’enrayer la progression du court-noué au vignoble. D'autres pistes sont actuellement à l'étude et pourront sous réserve d'efficacité, compléter cet itinéraire.

 

La question des couverts végétaux dans la gestion du court-noué fera également l'objet d'un webinaire d'une heure le 18 mai 2021 de 18h à 19h. Vous trouverez plus d'information sur cette page, avec notamment les liens de connexion.

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